EN FRANCAIS
Mme Bianchini - Enseignante à l'Université des Etudes de Gênes
"De formation sociologique et linguistique (Maîtrise en Sociologie et DEA en Sciences du Langage), j’ai commencé à enseigner la langue et la culture françaises à l’étranger, comme Lectrice à l’université. Désormais, cela fait 33 ans que j’enseigne à l’université de Gênes."
"L’enseignement universitaire italien est plus basé sur un apprentissage notionnel et classique, c’est-à-dire moins pragmatique et technique qu’en France. En ce qui concerne la didactique des langues étrangères en Italie, on est passé d’un apprentissage centré sur la traduction et la méthode contrastive à une approche communicative depuis une quinzaine d’année. En ce qui concerne la Littérature, le parcours d’apprentissage est plus centré sur l’histoire de la littérature.
Enseignant le FLE, je considère les étudiants comme un groupe homogène de non francophones. J’adopte donc la même méthode pour tous."
"Non"
"Depuis une vingtaine d’année, l’université tend à être vécue comme le prolongement du secondaire afin d’obtenir un diplôme plus monnayable sur le marché du travail. Toutefois, de nombreux étudiants fréquentent aussi l’université pour un enrichissement personnel et pour le plaisir d’étudier.
Je n’ai pas remarqué de vraies différences de « valeur » entre mes étudiants ERASMUS et les Italiens."
"Depuis le processus de Bologne, qui a commencé en 1998, un espace européen d'enseignement supérieur et de recherche a été mis en place. Aboutissant à la division en 3 cycles et à l’accumulation des crédits, je pense que le système universitaire s’est homogénéisé dans toute l’Europe. Il est donc difficile de parler d’un « système plus efficace » car il n’y a en fait qu’un seul système. Si l’on veut remarquer des différences, il faudra les trouver dans les méthodes d’enseignement, sachant que ces dernières sont souvent liées à la formation personnelle des enseignants."
"Faire un séjour d’études dans un pays étranger est toujours positif. Le choix d’un pays plutôt que d’un autre peut dépendre de la spécialité de l’étudiant et de l’offre du pays choisi. La France est souvent recherchée par les Italiens pour ses écoles doctorales, beaucoup moins nombreuses en Italie surtout pour les langues et les sciences humaines en général. "
Mme Bianchini - Enseignante à l'Université des Etudes de Gênes
- Pouvez-vous brièvement expliquer votre parcours en tant qu’enseignant ?
"De formation sociologique et linguistique (Maîtrise en Sociologie et DEA en Sciences du Langage), j’ai commencé à enseigner la langue et la culture françaises à l’étranger, comme Lectrice à l’université. Désormais, cela fait 33 ans que j’enseigne à l’université de Gênes."
- Avez-vous remarqué des différences dans la manière d’enseigner en France et en l’Italie ? Avez-vous adapté vos méthodes d’enseignement en fonction de la nationalité de vos étudiants ?
"L’enseignement universitaire italien est plus basé sur un apprentissage notionnel et classique, c’est-à-dire moins pragmatique et technique qu’en France. En ce qui concerne la didactique des langues étrangères en Italie, on est passé d’un apprentissage centré sur la traduction et la méthode contrastive à une approche communicative depuis une quinzaine d’année. En ce qui concerne la Littérature, le parcours d’apprentissage est plus centré sur l’histoire de la littérature.
Enseignant le FLE, je considère les étudiants comme un groupe homogène de non francophones. J’adopte donc la même méthode pour tous."
- Avez – vous remarqué des différences dans l’attitude / l’implication des étudiants en France et en Italie ?
"Non"
- Selon vous, il y a-t-il une différence de « valeur » / « d’importance » de l’université aux yeux des étudiants français et italiens ?
"Depuis une vingtaine d’année, l’université tend à être vécue comme le prolongement du secondaire afin d’obtenir un diplôme plus monnayable sur le marché du travail. Toutefois, de nombreux étudiants fréquentent aussi l’université pour un enrichissement personnel et pour le plaisir d’étudier.
Je n’ai pas remarqué de vraies différences de « valeur » entre mes étudiants ERASMUS et les Italiens."
- Selon vous, il y a-t-il un système plus efficace que l’autre ? Si oui, pourquoi ?
"Depuis le processus de Bologne, qui a commencé en 1998, un espace européen d'enseignement supérieur et de recherche a été mis en place. Aboutissant à la division en 3 cycles et à l’accumulation des crédits, je pense que le système universitaire s’est homogénéisé dans toute l’Europe. Il est donc difficile de parler d’un « système plus efficace » car il n’y a en fait qu’un seul système. Si l’on veut remarquer des différences, il faudra les trouver dans les méthodes d’enseignement, sachant que ces dernières sont souvent liées à la formation personnelle des enseignants."
- Avez-vous d’autres remarques à ajouter qui pourraient se révéler utiles pour des étudiants voulant étudier dans l’un ou l’autre des deux pays ?
"Faire un séjour d’études dans un pays étranger est toujours positif. Le choix d’un pays plutôt que d’un autre peut dépendre de la spécialité de l’étudiant et de l’offre du pays choisi. La France est souvent recherchée par les Italiens pour ses écoles doctorales, beaucoup moins nombreuses en Italie surtout pour les langues et les sciences humaines en général. "
EN ITALIEN
Professoressa Bianchini - Insegnante all'Università degli Studi di Genova
"Di formazione sociologica e linguistica (Master di Sociologia e DEA in Scienze Linguistiche), ho iniziato a insegnare la lingua e la cultura francese all'estero, come docente all'università. D'ora in poi, ho insegnato all'Università di Genova per 33 anni."
"L'istruzione universitaria italiana si basa più su un apprendimento nozionale e classico, cioè meno pragmatico e tecnico che in Francia. Per quanto riguarda l'insegnamento delle lingue straniere in Italia, siamo passati dall'apprendimento focalizzato sulla traduzione e il metodo di contrasto ad un approccio comunicativo da' quindici anni. Per quanto riguarda la letteratura, il percorso di apprendimento è più focalizzato sulla storia della letteratura.
Insegnando FLE, considero gli studenti come un gruppo omogeneo di parlanti non francesi. Adotto lo stesso metodo per tutti."
"No"
"Da vent'anni, l'università tende ad essere vissuta come un'estensione della scuola superiore al fine di ottenere un diploma più commerciabile sul mercato del lavoro. Tuttavia, molti studenti frequentano anche l'università per l'arricchimento personale e per il piacere di studiare.
Non ho notato differenze reali nel "valore" tra i miei studenti ERASMUS e gli italiani."
"Sin dal processo di Bologna, iniziato nel 1998, è stato istituito uno spazio europeo dell'istruzione superiore e della ricerca. Conseguendo la divisione in tre cicli e l'accumulo di crediti, penso che il sistema universitario sia diventato omogeneizzato in tutta Europa. Quindi è difficile parlare di un "sistema più efficiente" perché esiste un solo sistema. Se vogliamo notare le differenze, dovremo trovarle nei metodi di insegnamento, sapendo che questi sono spesso legati alla formazione personale degli insegnanti."
"Andare a studiare in un paese straniero è sempre positivo. La scelta di un paese rispetto all'altro può dipendere dalla specialità dello studente e dall'offerta del paese scelto. La Francia è spesso ricercata dagli italiani per le sue scuole di dottorato, che sono molto meno numerose in Italia, specialmente per le lingue e le scienze umane in generale."
Professoressa Bianchini - Insegnante all'Università degli Studi di Genova
- Può spiegare brevemente il suo background come insegnante?
"Di formazione sociologica e linguistica (Master di Sociologia e DEA in Scienze Linguistiche), ho iniziato a insegnare la lingua e la cultura francese all'estero, come docente all'università. D'ora in poi, ho insegnato all'Università di Genova per 33 anni."
- Ha notato delle differenze nel modo di insegnare in Francia e in Italia? Ha adattato i suoi metodi di insegnamento in base alla nazionalità dei suoi studenti?
"L'istruzione universitaria italiana si basa più su un apprendimento nozionale e classico, cioè meno pragmatico e tecnico che in Francia. Per quanto riguarda l'insegnamento delle lingue straniere in Italia, siamo passati dall'apprendimento focalizzato sulla traduzione e il metodo di contrasto ad un approccio comunicativo da' quindici anni. Per quanto riguarda la letteratura, il percorso di apprendimento è più focalizzato sulla storia della letteratura.
Insegnando FLE, considero gli studenti come un gruppo omogeneo di parlanti non francesi. Adotto lo stesso metodo per tutti."
- Ha notato differenze nell'atteggiamento / coinvolgimento degli studenti in Francia e in Italia?
"No"
- Secondo lei, c'è una differenza nel "valore" / l' "importanza" dell'università agli occhi degli studenti francesi e italiani?
"Da vent'anni, l'università tende ad essere vissuta come un'estensione della scuola superiore al fine di ottenere un diploma più commerciabile sul mercato del lavoro. Tuttavia, molti studenti frequentano anche l'università per l'arricchimento personale e per il piacere di studiare.
Non ho notato differenze reali nel "valore" tra i miei studenti ERASMUS e gli italiani."
- Secondo lei, esiste un sistema più efficiente dell'altro? Se fosse il caso, perché?
"Sin dal processo di Bologna, iniziato nel 1998, è stato istituito uno spazio europeo dell'istruzione superiore e della ricerca. Conseguendo la divisione in tre cicli e l'accumulo di crediti, penso che il sistema universitario sia diventato omogeneizzato in tutta Europa. Quindi è difficile parlare di un "sistema più efficiente" perché esiste un solo sistema. Se vogliamo notare le differenze, dovremo trovarle nei metodi di insegnamento, sapendo che questi sono spesso legati alla formazione personale degli insegnanti."
- Avete altri commenti da aggiungere che potrebbero essere utili per gli studenti che vogliono studiare in uno dei due paesi?
"Andare a studiare in un paese straniero è sempre positivo. La scelta di un paese rispetto all'altro può dipendere dalla specialità dello studente e dall'offerta del paese scelto. La Francia è spesso ricercata dagli italiani per le sue scuole di dottorato, che sono molto meno numerose in Italia, specialmente per le lingue e le scienze umane in generale."