EN FRANCAIS
Dans cette section je vais vous parler de ma propre expérience. Je suis une étudiante française mais au cours de mes cinq années d'étude supérieures j'ai pu passer un an en Erasmus, à Nottingham, et également une année en double diplôme, à Gênes.
Etudier dans trois pays différents m'a permis de remarquer les particularités qui existent entre nos systèmes universitaires. Toutefois, je vais me focaliser davantage sur mon expérience italienne.
En partant étudier en Italie, je ne m'attendais pas à remarquer d'importantes différences que cela soit dans les méthodes d'enseignement, comme dans le mode de vie en général. Nos pays étant si proches. Pourtant, à l'issue de mon année génoise, j'ai pu observer qu'il y a bien des particularités propres à chaque pays.
En France, l'enseignement est plus pratique (travaux en groupe, mises en situation, expression orale...) et pluridisciplinaire. Mon premier constat a été que la masse de travail est plus importante en Italie, elle requière un investissement plus important de la part des étudiants. Mais est-ce la bonne méthode ? Je n'en suis personnellement pas tellement convaincue. Le système italien laisse très peu de place à la personnalité propre à chaque étudiant, à son libre-arbitre, son sens critique et à sa créativité, mais l'étouffe plutôt sous une masse inconsidérée de connaissances qu’il doit restituer à l’examen.
D’un autre côté, le système français bien que plus « pratique », reste beaucoup en surface, sans aller dans la profondeur des matières. Peut-être que restreindre le nombre d’enseignements tout en allant plus dans le fond des choses, serait la solution.
Mon deuxième constat est la différence de « valeur » que revêt l’université.
En Italie, j’ai remarqué que les étudiants sont beaucoup plus investis qu’en France. Ils sont plus assidus, attachent plus d’importance à leurs résultats et sont plus concernés de manière générale par leurs études, en témoigne la cérémonie de "la laurea", dont j'ai parlé précedemment, qui trouve difficilement son équivalent dans l'hexagone. L'université symbolise quelque chose de plus fort, en Italie.
En France, le rapport à l’université est différent. J’ai le sentiment qu’une grande partie des étudiants est moins concernés, ou du moins, prend plus de temps à l’être.
Selon moi, cela s’explique principalement par le fait que l’université n’est pas, en France, le premier choix des étudiants, à l’inverse de l’Italie. Pour une grande partie d’entre eux, il s’agit d’un choix par défaut à l’issue du baccalauréat en attendant de se connaitre mieux. D’autant plus que les frais d’inscription étant bien moins importants en France, les étudiants ne ressentent pas nécessairement la même pression vis à vis de leurs familles et s’investissent à des degrés différents.
Ainsi, au terme de ces années d’étude dans divers pays, il m’est difficile d’affirmer qu’un système est plus performant qu’un autre, car chacun reflète la propre culture de son pays. Toutefois, si je devais donner un conseil à un étudiant français partant pour l’Italie, ou vice versa, cela serait d’avoir justement conscience de ses différences, sans pour autant se laisser déstabiliser par ces dernières. Evidemment, il faut savoir s’adapter (au rythme et à la quantité de travail, si cela est nécessaire) mais il ne s’agit pas de tout remettre en question. Par exemple, le grand investissement personnel des étudiants italiens, m’a déstabilisé au début, j’ai remis en question ma propre implication. Puis j’ai réalisé qu’il s’agissait d’une différence de fond entre l’Italie et la France et que en adaptant mon rythme de travail je parviendrai à m’en sortir, sans pour autant que l’université ne prenne autant de place dans mon quotidien.
Pour étudier à l’étranger, comme pour le simple fait de voyager, il faut souvent avoir une dose de recul nécessaire, sans pour autant penser que l’un a raison et l’autre tort…
PS: Si vous êtes des adeptes de pesto e focaccia ... alors Gênes est faite pour vous !
Dans cette section je vais vous parler de ma propre expérience. Je suis une étudiante française mais au cours de mes cinq années d'étude supérieures j'ai pu passer un an en Erasmus, à Nottingham, et également une année en double diplôme, à Gênes.
Etudier dans trois pays différents m'a permis de remarquer les particularités qui existent entre nos systèmes universitaires. Toutefois, je vais me focaliser davantage sur mon expérience italienne.
En partant étudier en Italie, je ne m'attendais pas à remarquer d'importantes différences que cela soit dans les méthodes d'enseignement, comme dans le mode de vie en général. Nos pays étant si proches. Pourtant, à l'issue de mon année génoise, j'ai pu observer qu'il y a bien des particularités propres à chaque pays.
- L’ENSEIGNEMENT
En France, l'enseignement est plus pratique (travaux en groupe, mises en situation, expression orale...) et pluridisciplinaire. Mon premier constat a été que la masse de travail est plus importante en Italie, elle requière un investissement plus important de la part des étudiants. Mais est-ce la bonne méthode ? Je n'en suis personnellement pas tellement convaincue. Le système italien laisse très peu de place à la personnalité propre à chaque étudiant, à son libre-arbitre, son sens critique et à sa créativité, mais l'étouffe plutôt sous une masse inconsidérée de connaissances qu’il doit restituer à l’examen.
D’un autre côté, le système français bien que plus « pratique », reste beaucoup en surface, sans aller dans la profondeur des matières. Peut-être que restreindre le nombre d’enseignements tout en allant plus dans le fond des choses, serait la solution.
- L’IMPLICATION DES ETUDIANTS
Mon deuxième constat est la différence de « valeur » que revêt l’université.
En Italie, j’ai remarqué que les étudiants sont beaucoup plus investis qu’en France. Ils sont plus assidus, attachent plus d’importance à leurs résultats et sont plus concernés de manière générale par leurs études, en témoigne la cérémonie de "la laurea", dont j'ai parlé précedemment, qui trouve difficilement son équivalent dans l'hexagone. L'université symbolise quelque chose de plus fort, en Italie.
En France, le rapport à l’université est différent. J’ai le sentiment qu’une grande partie des étudiants est moins concernés, ou du moins, prend plus de temps à l’être.
Selon moi, cela s’explique principalement par le fait que l’université n’est pas, en France, le premier choix des étudiants, à l’inverse de l’Italie. Pour une grande partie d’entre eux, il s’agit d’un choix par défaut à l’issue du baccalauréat en attendant de se connaitre mieux. D’autant plus que les frais d’inscription étant bien moins importants en France, les étudiants ne ressentent pas nécessairement la même pression vis à vis de leurs familles et s’investissent à des degrés différents.
Ainsi, au terme de ces années d’étude dans divers pays, il m’est difficile d’affirmer qu’un système est plus performant qu’un autre, car chacun reflète la propre culture de son pays. Toutefois, si je devais donner un conseil à un étudiant français partant pour l’Italie, ou vice versa, cela serait d’avoir justement conscience de ses différences, sans pour autant se laisser déstabiliser par ces dernières. Evidemment, il faut savoir s’adapter (au rythme et à la quantité de travail, si cela est nécessaire) mais il ne s’agit pas de tout remettre en question. Par exemple, le grand investissement personnel des étudiants italiens, m’a déstabilisé au début, j’ai remis en question ma propre implication. Puis j’ai réalisé qu’il s’agissait d’une différence de fond entre l’Italie et la France et que en adaptant mon rythme de travail je parviendrai à m’en sortir, sans pour autant que l’université ne prenne autant de place dans mon quotidien.
Pour étudier à l’étranger, comme pour le simple fait de voyager, il faut souvent avoir une dose de recul nécessaire, sans pour autant penser que l’un a raison et l’autre tort…
PS: Si vous êtes des adeptes de pesto e focaccia ... alors Gênes est faite pour vous !
IN ITALIANO
In questa parte vorrei parlare della mia esperienza. Sono una studentessa francese ma durante questi cinque anni di studio superiore ho avuto sia l’opportunità di passare un anno in Erasmus a Nottingham, che di frequentare una doppia laurea a Genova.
Studiare in tre paesi diversi mi ha permesso di notare le differenze che esistono tra i nostri sistemi universitari. Tuttavia, mi focalizzerò soltanto sulla mia esperienza italiana.
Quando sono partita per l’Italia, non mi aspettavo delle grandi differenze nei metodi d’insegnamento o nella vita in generale, essendo i due paesi così vicini. Eppure, alla fine del mio anno genovese, ho potuto notare che ci sono delle particolarità proprie a ciascun paese.
In Francia, l’insegnamento è più pratico (lavori in gruppo, espressione orale…) e pluridisciplinare. La mia prima osservazione è stata che la quantità di lavoro è maggiore in Italia, viene richiesto un investimento di tempo e impegno decisamente più consistente da parte degli studenti. Ma, è il metodo giusto? Non ne sono tanto convinta. Il sistema italiano lascia poco spazio alla personalità propria di ogni studente, al suo libero arbitrio, il suo senso critico a alla sua creatività, soffocandolo con una quantità di conoscenze che deve apprendere e ripetere al professore in sede d'esame.
Dall'altra parte, il sistema francese, anche se più “pratico”, rimane molto superficiale secondo me, non va nel fondo delle materie. Forse, la soluzione sarebbe di restringere il numero d’insegnamenti per andare più nel dettaglio.
La mia seconda osservazione riguarda la differenza di «valore» che riveste l’università.
In Italia, ho potuto notare che gli studenti sono molto più coinvolti rispetto a quelli francesi. Sono più assidui, si preoccupano di più dei loro risultati e in maniera generale dall'università. Un buon esempio è quello della cerimonia della “laurea”, che non ha veramente un equivalente in Francia, in quanto l’università simbolizza qualcosa di più importante in Italia.
In Francia, il rapporto con l'università è diverso. Ho il sentimento che una gran parte degli studenti si senta meno interessata o abbia bisogno di più tempo per esserlo.
Secondo me, si spiega principalmente dal fatto che l’università non è in Francia la prima scelta degli studenti, al contrario dell’Italia. Per una gran parte di loro è una scelta in assenza di altre opportunità, solo il tempo di decidere e conoscersi meglio. Tanto più che le spese per iscriversi sono molto più basse in Francia e gli studenti sentono una pressione diversa nei confronti delle loro famiglie e si impegnano, conseguentemente, a dei gradi diversi.
Per concludere, alla fine di questi anni di studio in vari paesi, mi risulta difficile affermare che un sistema sia più performante dell’altro perché sono il riflesso della cultura propria del paese. Tuttavia, se dovessi dare un consiglio a uno studente francese in partenza per l’Italia, o viceversa, sarebbe di avere coscienza di queste differenze senza lasciarsi destabilizzare da esse. Ovviamente, si deve adattare (al ritmo e alla quantità di lavoro se è necessario), senza mettere in dubbio tutto. Ad esempio, l’importante investimento personale degli studenti italiani mi ha destabilizzato all'inizio. Mi sono fatta delle domande sul mio coinvolgimento. Poi, ho realizzato che si trattava di una differenza di fondo tra l’Italia e la Francia, di un modo di fare, e che bastava adattare il mio ritmo di lavoro senza lasciare l’università prendere cosi tanto spazio nel mio quotidiano.
Per studiare all'estero, come per il semplice fatto di viaggiare si deve spesso fare un passo indietro e osservare le differenze, senza pensare che ci sia un modo migliore dell’altro…
In questa parte vorrei parlare della mia esperienza. Sono una studentessa francese ma durante questi cinque anni di studio superiore ho avuto sia l’opportunità di passare un anno in Erasmus a Nottingham, che di frequentare una doppia laurea a Genova.
Studiare in tre paesi diversi mi ha permesso di notare le differenze che esistono tra i nostri sistemi universitari. Tuttavia, mi focalizzerò soltanto sulla mia esperienza italiana.
Quando sono partita per l’Italia, non mi aspettavo delle grandi differenze nei metodi d’insegnamento o nella vita in generale, essendo i due paesi così vicini. Eppure, alla fine del mio anno genovese, ho potuto notare che ci sono delle particolarità proprie a ciascun paese.
- L’INSEGNAMENTO
In Francia, l’insegnamento è più pratico (lavori in gruppo, espressione orale…) e pluridisciplinare. La mia prima osservazione è stata che la quantità di lavoro è maggiore in Italia, viene richiesto un investimento di tempo e impegno decisamente più consistente da parte degli studenti. Ma, è il metodo giusto? Non ne sono tanto convinta. Il sistema italiano lascia poco spazio alla personalità propria di ogni studente, al suo libero arbitrio, il suo senso critico a alla sua creatività, soffocandolo con una quantità di conoscenze che deve apprendere e ripetere al professore in sede d'esame.
Dall'altra parte, il sistema francese, anche se più “pratico”, rimane molto superficiale secondo me, non va nel fondo delle materie. Forse, la soluzione sarebbe di restringere il numero d’insegnamenti per andare più nel dettaglio.
- IL COINVOLGIMENTO DEGLI STUDENTI
La mia seconda osservazione riguarda la differenza di «valore» che riveste l’università.
In Italia, ho potuto notare che gli studenti sono molto più coinvolti rispetto a quelli francesi. Sono più assidui, si preoccupano di più dei loro risultati e in maniera generale dall'università. Un buon esempio è quello della cerimonia della “laurea”, che non ha veramente un equivalente in Francia, in quanto l’università simbolizza qualcosa di più importante in Italia.
In Francia, il rapporto con l'università è diverso. Ho il sentimento che una gran parte degli studenti si senta meno interessata o abbia bisogno di più tempo per esserlo.
Secondo me, si spiega principalmente dal fatto che l’università non è in Francia la prima scelta degli studenti, al contrario dell’Italia. Per una gran parte di loro è una scelta in assenza di altre opportunità, solo il tempo di decidere e conoscersi meglio. Tanto più che le spese per iscriversi sono molto più basse in Francia e gli studenti sentono una pressione diversa nei confronti delle loro famiglie e si impegnano, conseguentemente, a dei gradi diversi.
Per concludere, alla fine di questi anni di studio in vari paesi, mi risulta difficile affermare che un sistema sia più performante dell’altro perché sono il riflesso della cultura propria del paese. Tuttavia, se dovessi dare un consiglio a uno studente francese in partenza per l’Italia, o viceversa, sarebbe di avere coscienza di queste differenze senza lasciarsi destabilizzare da esse. Ovviamente, si deve adattare (al ritmo e alla quantità di lavoro se è necessario), senza mettere in dubbio tutto. Ad esempio, l’importante investimento personale degli studenti italiani mi ha destabilizzato all'inizio. Mi sono fatta delle domande sul mio coinvolgimento. Poi, ho realizzato che si trattava di una differenza di fondo tra l’Italia e la Francia, di un modo di fare, e che bastava adattare il mio ritmo di lavoro senza lasciare l’università prendere cosi tanto spazio nel mio quotidiano.
Per studiare all'estero, come per il semplice fatto di viaggiare si deve spesso fare un passo indietro e osservare le differenze, senza pensare che ci sia un modo migliore dell’altro…